Archive de l’étiquette sexe

Parla rédac'Love

Les trois clefs de l’union sexuelle et amoureuse

L’union sexuelle de deux êtres qui s’aiment est le couronnement de leur amour. C’est l’accomplissement de l’amour, son fruit mûr, qui lui donne toute sa saveur. C’est la cerise sur le gâteau. Il y a donc avant quelques étapes intermédiaires…

Clé n°1 de l’union sexuelle : la confiance et la complicité

La confiance est le lit de l’harmonie charnelle et de l’union sexuelle. Cette confiance se construit surtout dans le dialogue et les confidences, où le couple partage ses attentes, ses difficultés, et surtout, leur reconnaissance mutuelle. Cela passe donc aussi par le don de soi… dans la journée qui vient de s’écouler : le service mutuel, par exemple. Plus une femme est en confiance, plus est désireuse de se donner ou de recevoir celui qu’elle aime, plus elle s’épanouit dans ses bras. En revanche, le manque de confiance peut bloquer la sexualité, surtout chez la femme. On peut alors parler de frigidité sexuelle, qui s’explique souvent par ce manque de confiance.

Clé n°2 : la tendresse

C’est le cœur de l’union sexuelle vécue dans la relation : la tendresse réjouit le conjoint par les paroles affectueuses, les câlins, la délicatesse, le respect et le désir amoureux. Par ces gestes amoureux, les partenaires se donnent totalement l’un à l’autre. Attention cependant, selon le Dr Ouango, sexologue, « l’orgasme ne dépend en rien de la technique (ou quasiment pas), mais il est lié à la confiance, au sentiment d’être respecté(e), à la tendresse, à la gentillesse du partenaire ».

Clé n°3 : le plaisir partagé

Le vrai plaisir de l’union sexuelle réjouit les deux conjoints. Ce plaisir partagé est tel un festin qui soude leur amitié. La plus grande joie de l’homme, ce n’est pas son orgasme (qui dure si peu), mais de voir sa femme jouir dans ses bras. La plus grande joie de la femme, c’est d’être réjouie par son bien-aimé. Attention : La femme a besoin d’un climat et d’une préparation (le prélude), et d’une détente (le postlude). Si l’homme y est attentif, sa femme lui en sera infiniment reconnaissante et d’autant plus aimante. Cela décuple le plaisir et l’intensité des relations conjugales.

L’harmonie sexuelle c’est 90 % d’amour, et à peine 10 % de technique, surtout pour la femme

L’homme qui est désiré par son épouse a son diplôme d’amour

Et toi, qu’en penses-tu ? Vis-tu bien l’union sexuelle et amoureuse ? Viens en parler avec nous par chat’ !

Pour aller plus loin :

Parla rédac'Love

Quelle limite aux gestes sensuels avant le mariage ?

Faut-il poser des limites aux gestes sensuels avant le mariage ? Une question pour les amoureux qui préfèrent se marier pour la vie plutôt que cohabiter pour un temps !

Nous vivons à une époque où la relation sexuelle a été à ce point banalisée que beaucoup la considèrent comme « normale » dès qu’un couple se forme et se dit son amour dans un même lit. Plus besoin d’engagement ni même de projet à long terme !

Pas mal de jeunes, pourtant, veulent vivre leur sexualité dans une relation stable et durable, et choisissent d’attendre le mariage avant de se donner physiquement. L’union physique est alors l’expression d’une alliance définitive de deux personnes, cœur, esprit, corps.

La question qui se pose alors est la suivante : si le couple choisit la continence pendant les fiançailles, quelles limites va-t-il se donner dans les gestes physiques ?

1. La communication physique est belle et bonne, nécessaire à la construction de l’amour du couple. Si les fiançailles sont essentielles à la mise en place du dialogue et de la réflexion quant au projet de vie du couple, elles sont aussi essentielles dans la découverte progressive du langage physique.

2. Cette « découverte progressive » des corps est difficile à baliser : elle dépend de l’histoire personnelle de chacun, de son rapport au corps.

    • Est-ce que j’accepte mon corps ? Si oui, c’est plus simple de le laisser aimer… Si non, je risque d’avoir peur de le laisser approcher par l’autre… J’aurai besoin de temps pour ne pas vivre cette approche sans malaise…
    • Est-ce que j’accepte le corps de l’autre ?
    • La sexualité, c’est quoi, pour moi ? L’expression de l’amour ? Une pulsion ? Un moyen de me faire plaisir ? Un moyen de te faire plaisir ? Une obligation ? Un truc sale ? Une merveille ? …

La manière dont chacun répond à ses questions est essentielle.

La pudeur existe, même si on semble l’avoir oublié. Et cette pudeur demande à être respectée et apprivoisée, progressivement, pour que le don du corps se fasse dans la joie.

L’apprivoisement des corps pendant la période qui prépare au mariage se fera donc progressivement, dans le dialogue et le respect de chacun, dans la vérité de l’étape où se trouve le couple.

    • Vérité du sens : le geste exprime un amour authentique
    • Vérité de l’amour : le corps et le cœur exprime un même amour, il y a correspondance entre les gestes, les sentiments et les paroles.

3. Rappelons-nous que notre « maîtrise de soi » a des limites. Parfois, on se dit : « j’irai jusque là dans les caresses, et puis stop ». C’est oublier que l’amour et les pulsions sont là, parfois tellement fortes qu’on ne parvient plus à les canaliser. Chaque couple choisira ce qu’il pose comme geste en fonction, justement, de sa capacité à respecter les limites qu’il s’est fixées à l’avance. Si nous choisissons de vivre la continence jusqu’au mariage, mais que nous décidons, en même temps, de passer le week-end en amoureux, dans une cabane glaciale au fond d’un bois, avec un seul lit et une seule couverture pour se réchauffer, il y a des chances qu’on ne tienne pas !

4. Le corps est langage d’amour. Tout le corps peut participer à ce langage. Certaines zones sont plus sensibles que d’autres. A chaque couple de trouver le moyen de développer ce langage physique sans perdre le contrôle des limites qu’il s’est fixées.

5. Une difficulté typique de notre époque est qu’aujourd’hui, pas mal de jeunes ont vécu des expériences amoureuses précoces, encouragés entre autre par les campagnes de prévention contre les grossesses indésirées et de lutte contre le SIDA, campagnes qui laissent croire que les relations sexuelles sont « obligatoires » dès l’adolescence.

Ces premières expériences amoureuses et sexuelles débouchent rarement sur la formation d’un couple stable, mais au contraire se terminent le plus souvent par des séparations parfois très douloureuses.

Quand un jeune a vécu ce genre d’expérience, et puis, suite à une conversion ou une réflexion personnelle décide de changer de mode de vie, il ne sait plus trop comment se situer par rapport à la sexualité. Le risque est de tomber dans l’autre extrême : ne voir dans l’amour que la rencontre de 2 cœurs et de 2 esprits, en évitant de trop penser au corps qui l’a peut-être fait vivre des relations peu épanouissantes.

La continence avant le mariage n’a de sens que si elle est au service de l’amour, du dialogue et du respect de l’autre. Le moyen le plus sûr de la vivre de façon épanouissante est d’en parler en couple, en vérité et dans l’amour.

Et toi, qu’en penses-tu ? Faut-il attendre le mariage ? Viens en parler avec nous par chat’ !

Pour aller plus loin :


Parla rédac'Love

Dieu et le sexe : pourquoi tant d’histoires ?

Dieu et le sexe : pourquoi tant d’histoires ? Après tout, n’est-ce pas Dieu qui a inventé le sexe, et même… Saint Valentin ?

Les chrétiens ne sont pas toujours à l’aise pour parler de sexualité ! Pourtant, la différenciation sexuelle a été voulue par Dieu qui a créé l’humanité homme et femme. Alors… pourquoi tant d’histoires ?

Régulièrement, évènements comme conversations viennent nous le rappeler : non, décidément, la sexualité ne fait pas bon ménage avec Dieu ! Lorsque les médias se font l’écho des prises de paroles du Pape, c’est souvent pour stigmatiser ses interdits sur le port du préservatif ou sur les relations préconjugales. A l’assemblée nationale, c’est la Bible à la main qu’une députée s’est affrontée à la loi sur le Pacs ! N’est-ce pas parce qu’un film de Scorsese laissait sous-entendre des relations intimes entre Jésus et Marie-Madeleine que des courants de l’Eglise se sont violemment manifestés contre sa projection ? Les religieux eux-mêmes ne font-ils pas vœu de chasteté, laissant sous-entendre la contradiction qu’il pourrait y avoir entre une recherche de Dieu et une vie sexuelle épanouie ? Certains anciens avaient-ils alors raison lorsqu’ils prétendaient que le péché originel se transmettait par l’acte sexuel ?

Une création… sexuée

Mars et Vénus, de Louis-Jean-François Lagrenée (1770), musée Jean Paul Getty

Pourtant, quelle erreur ! Alors pour combattre ce sentiment massif, revenons à un argument de poids : relisons les premiers chapitres de la Genèse. C’est d’ailleurs ainsi que répond Jésus au chapitre 19, verset 1 de l’évangile de Matthieu, lorsqu’on l’interroge sur la répudiation d’une épouse et sur la chasteté : « n’avez-vous pas lu ? ». Les textes qui ont été placés au seuil de nos deux testaments racontent en effet une autre histoire. Dieu lui-même façonne le corps de l’homme. L’homme n’est pas un amas de chair, sa peau, ses sens ne sont pas des oripeaux. Ils sont le signe de la création voulue par Dieu. De plus, le créateur choisit lui-même de façonner l’humanité à son image en nous créant homme et femme. Le début de la Bible dit de l’homme une vérité profonde : la différenciation sexuelle est voulue par Dieu lui-même, elle est bonne. Plus encore, l’énigme de la relation homme et femme est un des aspects par laquelle la créature ressemble à Dieu. Parce que Dieu est tout entier relation, il nous crée ainsi. Difficile donc de dire n’importe quoi sur la sexualité ou de partir en criant au scandale !

Cette identité sexuée de l’être humain posée, que disent ces textes sur notre vie sexuelle ? Ils affirment que la finalité de la sexualité est bien d’abord la rencontre de l’homme et de la femme, appelés ainsi à s’humaniser l’un l’autre. En rejetant la polygamie, le récit de la Genèse souligne qu’homme et femme sont égaux dans cette relation de différence. Puis le texte, en insistant sur la fidélité et la fécondité créatrice, fait de l’amour conjugal l’image la plus adéquate de notre rapport à Dieu. Comme en un écho final, le livre de l’Apocalypse évoquera, lui aussi, pour parler du ciel, un festin de noces. Mieux encore, cet amour est la mesure de notre rapport aux autres, au reste du monde. Ce qui se joue fondamentalement dans la rencontre charnelle, c’est ce qui se joue dans toute rencontre sérieuse. Les mésaventures d’Abraham en Egypte et à Gérar le rappelleront (Gn 12 et 20). Chaque fois qu’il préfèrera faire passer sa femme Saraï pour sa sœur, il ne pourra véritablement rencontrer ceux qui l’accueillent et devra partir.

Un chemin d’humanité

En posant cette affirmation au commencement des Ecritures saintes, la Bible n’est pas naïve. Elle n’ignore pas l’ambiguïté de la sexualité ni sa complicité avec la violence. Elle sait que sexualité et agressivité sont toujours mêlées et que cette agressivité est un instinct difficile à humaniser. Mais elle indique aussi cette ligne de crête où se construit et se déchiffre l’humanité, la nôtre comme celle des autres. Une conduite sexuelle perverse signe la perversion de notre rapport au monde. Ainsi chaque fois que nous réduisons l’autre à ce qu’il nous donne à désirer, chaque fois que nous le traitons comme un objet possédé, manipulé, utilisé pour assouvir un besoin, nous détruisons en lui comme en nous-mêmes la personne humaine. Mais, à l’image d’une rencontre interpersonnelle réussie, là où chacun est accueilli et reconnu dans sa réalité propre, dans son originalité, dans sa demande, l’union sexuelle devient une vraie communion en humanité.

L’enjeu du plaisir

Un des enjeux majeurs est la juste place que nous donnons au plaisir. Dans la relation sexuelle, il est si vif, si réel, que nous sommes tentés de vouloir prolonger ce bref instant de plénitude. Nous voilà parfois prêt à réduire l’autre à un objet sexuel propre à accumuler les plaisir et combler nos manques, nos absences. Mais, inversement, se méfier du plaisir, voire le refuser, revient à ne pas vouloir reconnaître cette faille qui nous construit. Chaque être humain dépend toujours d’un autre être humain qui lui offre et lui donne le plaisir. Dans la jouissance que nous prodigue l’autre, nous perdons notre maitrise. Et il n’est pas si facile que cela d’accepter de se fier à un autre, de se livrer à lui, de ne plus être maître de soi… C’est pourtant pas là que passe la rencontre de l’autre, que l’union de deux êtres ne se clôt pas dans un enfermement. C’est à ce prix que la vie peut se transmettre, qu’un nouveau petit d’homme sera engendré. La vie ne se transmet véritablement que dans ce qui nous dépasse.

Le manque et la naissance

La sexualité désigne donc le lieu de notre fragilité. Passer de la conquête à l’accueil, de la mainmise au don demande beaucoup de vigilance et de patience. Grandir en humanité requiert d’habiter la contradiction propre à tout désir, entre plénitude et manque. Cette unité avec nous-même et avec l’autre que la relation sexuelle fait expérimenter sera toujours une expérience ponctuelle, momentanée, alors même que nous désirons du plus profond de nous cette unité. Nous ne serons jamais comblés et c’est ce qui nous maintient ouvert à l’autre, au point de pouvoir lui donner naissance.

Et toi, qu’en penses-tu ? Dieu a-t-il son mot à dire ? Viens en parler avec nous par chat’ !


Source : d’après un article de Pascal Sevez, jésuite, pour Panorama Hors Série « Vivre heureux à deux », septembre 2010